SNC-Lavalin a soumis à la Cour fédérale d'appel ses arguments pour éviter un procès pour corruption. Et la firme d'ingénierie s'inspire de témoignages soumis à un comité parlementaire pour étoffer sa cause. En mars, la Cour fédérale a rejeté la demande de contrôle judiciaire de la compagnie. SNC-Lavalin cherche à bénéficier d'un accord de poursuite suspendue qui lui a été refusé par la directrice des poursuites pénales. L'ancienne ministre de la Justice Jody Wilson-Raybould a refusé de renverser cette décision, ce qui a provoqué une querelle avec le premier ministre Justin Trudeau, querelle qui a abouti cette semaine par l'expulsion de l'ex-ministre du caucus libéral. Avant d'en arriver là, la députée a témoigné pendant quatre heures devant le comité parlementaire de la justice. Elle y a également déposé de nombreux documents et un enregistrement d'un appel téléphonique entre elle et le greffier du Conseil privé. SNC-Lavalin fait face à des accusations de corruption dans ses relations avec l'ancien gouvernement libyen. Un procès qui se solderait par un verdict de culpabilité pourrait signifier que la compagnie n'aura plus accès à des contrats du gouvernement canadien pendant 10 ans.